Dans ce deuxième article d’une série visant à illustrer l’impact et la contribution de la technologie dans l’efficience des soins de santé, nous explorons les apports de productivité attendus des équipements médicaux spécialisés.
Le financement à l’activité
Implantée déjà depuis quelques années au Québec dans des secteurs ciblés (imagerie, oncologie, etc..), l’approche de financement par l’activité a pour but d’encourager les établissements à atteindre des niveaux de productivité comparables à leurs pairs. Des mesures permettent de suivre la performance des établissements, notamment de ceux qui ne sont pas en mesure de produire leur niveau d’activité en deçà du coût standardisé déboursé par le MSSS. À défaut d’atteindre ces niveaux d’efficience, les établissements se voient pénalisés financièrement par un manque à gagner qui affecte leur capacité à prodiguer les soins.
Avec l’ajout anticipé de services visés par ce type de financement (LaPresse – révolution dans le financement des hôpitaux), les établissements ont un impératif pressant à mettre en place des approches, voir une culture d’analyse et de revue en continu de leur performance.
L’innovation technologique, un gage de performance accrue?
Bon nombre de manufacturiers vont faire miroiter un potentiel accru de productivité atteignable grâce à leurs nouvelles technologies. Avec une vitesse d’acquisition de données ou une augmentation de la capacité de traitement des données, l’établissement pourra traiter plus de patients, diminuer son coût moyen et augmenter sa productivité. Dans un contexte de financement traditionnel (financement par enveloppe globale), l’augmentation des volumes d’activité augmentait essentiellement toujours le coût total. Dans un contexte de financement à l’activité, le potentiel de productivité accru de la technologie doit être pris en compte
Bien comprendre l’impact réel de la technologie
Il faut toutefois bien comprendre l’ensemble d’un processus de dispensation de soins avant d’assumer qu’une augmentation de 5, 10 ou 20 % de la productivité d’un appareil peut se traduire en une augmentation similaire de performance clinique.
La plupart du temps, l’utilisation de la technologie ne représente qu’une portion du processus total de soins. Plus le temps d’utilisation associé à la technologie est faible en rapport aux autres étapes des soins, moins celle-ci peut impacter la productivité totale, à moins que l’introduction de cette nouvelle technologie offre l’occasion de revoir complètement le processus de soins.
Il faut aussi porter attention à certains développements technologiques et aux nouvelles normes de sécurité qui peuvent nuire à la productivité. Par exemple, la désinfection des endoscopes flexibles est délaissée au profit de la stérilisation à basse température. Ce processus est plus long et plus dommageable pour les scopes, qui doivent donc être remplacés plus souvent.
Le processus de soins n’est pas immuable
Si l’établissement veut maximiser l’apport de productivité associé à une technologie innovante, il faut s’assurer de bien comprendre, possiblement de revoir, voire de réinventer le processus clinique dont elle fait partie. À tort, on implantera une nouvelle technologie en maintenant des processus traditionnels pour constater que la technologie a un impact négligeable.
On se doit de regarder le processus de soins comme un processus de production. Bien sûr, les facteurs humains sont toujours en jeu, mais à la base, le processus de soins et ses diverses étapes peuvent être analysés comme tout autre processus industriel : de la réception d’une requête, nous passons à la sélection de la procédure à suivre, aux données à colliger et à la programmation de l’événement pour en arriver à l’exécution de la procédure et à la production d’un rapport final.
Maximiser le potentiel de productivité associé à la technologie
CIM Conseil dispose de l’expertise technique et stratégique en amélioration de processus pour vous aider à maximiser le potentiel de productivité associé à la technologie. Nous formerons une équipe multidisciplinaire d’experts cliniques qui comprennent bien les besoins cliniques, d’experts en technologie biomédicale et d’experts en amélioration de processus qui vous aideront à mettre en place des opérations cliniques efficaces qui permettront d’atteindre des niveaux de coûts et de productivité similaires, sinon supérieurs à ceux de vos pairs.
