Le vérificateur général sonnait l’alarme dans son rapport au début des années 2000 sur l’ampleur du déficit d’entretien des établissements publics québécois. Depuis cette révélation choc, la gestion de l’entretien et du maintien d’actifs est devenue une importante préoccupation pour l’ensemble des organisations publiques; des sommes importantes sont investies année après année pour la réhabilitation des bâtiments et des infrastructures.
Au cours des années, plusieurs organisations se sont dotées de plans de maintien d’actifs. L’établissement d’un tel plan requiert une expertise professionnelle externe pour relever et décrire la condition des biens immobiliers. Ce travail est réalisé à partir de l’inventaire complet des composantes des bâtiments et consolide les résultats de différentes analyses disponibles afin d’obtenir une vision globale de l’état des actifs. Le rapport issu de cet exercice comprend une liste exhaustive de besoins avec des estimations du coût des travaux correctifs en fonction de l’âge des composantes du bâtiment et de l’état de vétusté constaté. Ce bilan de santé immobilier constitue une photo de la situation actuelle. Cet exercice est nécessaire, mais il ne suffit pas.
En effet, lorsque le niveau de vétusté est élevé et que les fonds et les capacités de réalisation sont limités – ce qui est la réalité de plusieurs organisations des réseaux publics –, un exercice de priorisation et d’ordonnancement des travaux est requis.
La méthode utilisée par CIM Conseil pour y arriver a fait ses preuves. Elle s’appuie sur la gestion des risques pour déterminer la priorité à accorder aux multiples travaux et interventions de maintien d’actifs. Cette méthode prend en considération deux grands critères, soit :
- l’impact d’un arrêt ou d’une défaillance de système (importance du dommage, le premier niveau dans la grille d’évaluation étant relié à la santé et sécurité des personnes);
- la probabilité qu’un incident survienne (lié principalement au taux de vétusté de la composante et au niveau de redondance du système).
Une approche globale de planification des projets de réhabilitation
Le plan de maintien d’actifs offre une vision claire et précise des projets de réparation et de remplacement de composantes à venir. L’étape suivante de planification du calendrier de réalisation des projets sur un horizon pluriannuel n’est pas simple à entreprendre, car elle ne peut pas être effectuée sans prendre en considération les autres priorités et besoins immobiliers de l’établissement. Elle nécessite un arrimage des projets de maintien d’actifs avec les projets de rénovation fonctionnels pour produire un plan de conservation et de fonctionnalité immobilières (PCFI). Mais ce n’est pas tout! Pour assurer une cohérence globale, les projets de maintien d’actifs doivent aussi s’insérer dans un portefeuille élargi des projets de l’institution, qui comprend les projets de développement issus du plan directeur immobilier, les plans d’acquisition de nouvelles technologies, sans oublier les travaux d’efficacité énergétique et les initiatives de développement durable.
Grâce à son expertise pluridisciplinaire en planification immobilière et en gestion de projets et des actifs immobiliers, CIM Conseil est en mesure d’aider les établissements à développer la nécessaire vision intégrative, afin que la feuille de route du bureau de projets de l’institution soit soutenue par des perspectives immobilières globales pour les prochaines années.
Une telle approche, qui tient compte de l’ensemble des besoins, enjeux et priorités de l’organisation, permet de poursuivre la lutte contre le déficit d’entretien de façon ordonnée, favorisant l’optimisation des interventions et des investissements liés à la réhabilitation et à la modernisation du parc immobilier.